A l’intérieur de mon parcours de chorégraphe, je refusais la prise en compte de la diffusion des créations pour posséder une liberté totale de réflexion pour les nouvelles pièces. Ces pièces se créaient avec chacune leurs propres décors et histoires, avec souvent les mêmes interprètes qui déroulaient le fil d’Ariane de notre complicité.
Au fil des représentations les pièces ne racontaient pas, elles se précisaient et s’enrichissaient.
VERS L’IMAGE : L’univers du peintre / plasticien se rattache à mon histoire de chorégraphe et à mon propos sur le corps.
JUIN 2013 : La pièce Ma chair au Musée d’Art de Toulon a été une étape importante de mon parcours chorégraphique. Cette pièce a relié l’origine et la fin d’une attitude et de réflexion sur mon travail en me faisant découvrir une nouvelle façon de percevoir. Faire vivre la danse à travers le prisme de l’image photographique et vidéo.
Si, les éléments scénographiques vont me permettre de repenser le corps dans son mouvement, celui–ci devient le sujet de son propre langage sans artifice.
Il s’inscrit dans la nature humaine au cœur de sa propre restitution du monde. Le corps n’est plus le seul sujet de la Danse.
Ce chemin inattendu offre des carrefours multiples, celui de quitter l’acte scénique pour s’aventurer sur le chemin de l’image dans lequel le corps va s’inscrire dans une scénographie qui lui correspond.
Cette attitude singulière ouvre un champ des possibles au chorégraphe en laissant une grande liberté gestuelle et relationnelle entre les corps.
La vidéo et ses montages ouvrent et offrent des territoires inconnus qui donnent la possibilité de créer une pluralité de traductions des chorégraphies sans les dénaturer.
Aujourd’hui la pratique de mon travail procède d’une décision ou d’un ensemble de décisions qui font lien avec tous les éléments qui la constituent.
La première approche pour démarrer un projet est de l’ordre de l’intime, du vécu, de relations et d’autres perceptions.
Cette forme de plasticité plurielle entre ces éléments va générer l’envie de commencer l’aventure des images, des plans séquences, des mixages.
Le montage de cette globalité constitue simplement la mise en croissance de l’histoire avec la métaphore du rhizome qui engendre une démarche sourde et profonde. Cette racine crée des fondations solides pour porter l’écriture d’un nouveau projet.
La caméra va traduire par son mouvement une autre chorégraphie de l’espace.
L'ensemble de ces images filmées deviennent des images chorégraphiées.
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Ecriture
À l’intérieur du parcours de chorégraphe, refuser la prise en compte de la diffusion pour posséder une liberté totale de réflexion pour les nouvelles créations.
Espace chorégraphié
Filmer dans l'élan me propulse dans l'espace. Des images, que je nomme Images Chorégraphiées sont dans cet élan premier qui va donner du mouvement à l'image.
Le sujet
Modèle / danseur
Il n’y a pas de hasard dans la rencontre. Le Corps reste le sujet pour construire mon propos, il est une clé très importante pour réussir mes images chorégraphiées.